RER Métropolitain
Le projet de RER métropolitain vise à proposer un transport ferroviaire du quotidien fiable et régulier. Objectif : une augmentation de près de 80% de la fréquentation du réseau à horizon 2035. Le Syndicat Mixte des Mobilités de l’Aire Grenobloise (SMMAG), Grenoble-Alpes Métropole la Communauté d’Agglomération du Pays Voironnais, la communauté de Communes Le Grésivaudan et le Département de l’Isère sont engagés dans ce projet.
Les objectifs
- Faciliter les déplacements locaux et répondre aux besoins de mobilités qui continuent de croître, notamment entre les zones péri-urbaines, en reliant d’importants pôles de vie, bassins économiques et zones d’emplois.
- Améliorer les connexions entre Lyon et Grenoble, premiers pôles économiques d’Auvergne-Rhône-Alpes, et ainsi les connexions vers Paris et l’international.
- Redonner du pouvoir d’achat en luttant contre la vulnérabilité énergétique liée à la dépendance à la voiture dans les territoires périurbains, ruraux et de montagne.
- Garantir la cohésion sociale et territoriale avec la desserte de quartiers situés en politique de la ville et des secteurs périurbains et ruraux où le revenu est plus faible qu’ailleurs.
- Améliorer la qualité de l’air, préserver la santé des habitants et lutter contre le dérèglement climatique, en complément des initiatives locales en faveur des mobilités durables et des rabattements vers le train (tram, bus, parc-relais, pôles d’échanges, covoiturage, vélo…)
- Il est attendu du projet une augmentation de près de 80 % de la fréquentation du réseau de l’étoile ferroviaire grenobloise, une meilleure connexion entre les territoires et une fiabilité retrouvée pour les trajets, notamment vers Lyon et Paris.
En pratique
Le but est de moderniser l’offre de train actuelle par d’importants aménagements sur trois lignes ferroviaires : Rives-Brignoud, Saint Marcellin-Gières et Clelles/Mens-Grenoble. Parmi ces aménagements, la réalisation de nouvelles voies, la réouverture des haltes ferroviaires de Domène et Tencin, la fluidification de l’exploitation ou encore la création de pôles d’échanges qualitatifs associés (exemple : celui à Gières avec un parking-relais, une liaison tramway, une offre de vélo en libre-service).Le projet repose notamment sur une fréquence d’un train toutes les 15 ou 30 minutes en heures de pointe selon les axes, mais également sur une amplitude horaire étendue :
- Sur La ligne Rives/Brignoud : un train tous les ¼ d’heure en heures de pointe
- Sur la ligne Saint-Marcellin/Gières : un train toutes les ½ heure en heures de pointe
- Sur la ligne Clelles/Grenoble : un train toutes les ½ heure en heures de pointe
Une cause nationale
Le Président Macron l’a annoncé fin novembre 2022 : « les principales villes françaises devront se doter d'un RER dans les années à venir » !
Les élus de tous les territoires grenoblois concernés mais aussi les acteurs économiques ont d’ailleurs profité de cette annonce pour se rassembler et présenter leur plaidoyer rappelant l’importance du sujet et surtout la nécessité de voir les choses bouger plus rapidement. Le projet de RER métropolitain - ralliant le Grésivaudan, le Pays Voironnais et le Sud grenoblois est aussi consensuel qu’attendu dans un bassin qui compte 3 millions de déplacements quotidiens. Des liaisons ferroviaires plus fréquentes, plus fiables et plus directes pourraient motiver bon nombre d'usagers à utiliser le RER métropolitain, entraînant des retombée positives sur bien des aspects : pollution de l'air, accessibilité, pouvoir d'achat, qualité de vie, attractivité ... et ce dans l'agglomération grenobloise, les territoires alentours et même au-delà du département. Si le projet fait l’unanimité, les délais de mises en œuvre font grincer des dents. La perspective d’un RER Grenoblois à l’horizon 2035 ne satisfait personne et les élus sont bien décidés à faire avancer plus rapidement les choses et demandent à l’Etat et à SNCF Réseaux, de s’engager financièrement et de présenter un planning en adéquation avec les attentes et les besoins. Le Syndicat Mixte des Mobilités de l’Aire Grenobloise (SMMAG), Grenoble-Alpes Métropole la Communauté d’Agglomération du Pays Voironnais, la Communauté de Communes Le Grésivaudan et le Département de l’Isère, tous ont à cœur de faire avancer le sujet. Pour amorcer études et phases d’analyses, les collectivités ont fait le choix de se regrouper dans un groupement de commandes afin d’être accompagné d’une assistance stratégique et technique destinée au développement du RER métropolitain.
Les élus locaux mobilisés
Ce groupement a pour objectif de peser auprès des autorités compétentes (Etat, SNCF Réseau, SNCF Gares et Connexions) sur le programme et le calendrier de développement du RER ferroviaire de l’aire grenobloise, ainsi que sur la définition du service. Pour rappel, les membres du groupement sont appelés à cofinancer le développement du RER ferroviaire mais ne sont ni autorités compétentes ni maitres d’ouvrages des infrastructures et de fait, n’ont qu’un accès partiel aux rapports d’études et données des autres partenaires. Il s’agit donc d’un outil important pour nous accompagner dans le dialogue avec la technostructure qu’est SNCF Réseau. En parallèle, les collectivités concernées planchent sur la constitution d’une démarche commune qui rassemblera les énergies et les volontés politiques de l’ensemble des élus de la Grande Région Grenobloise à travers un document de communication auquel seront associés les acteurs économiques et les habitants du territoire. L’objectif : permettre à tous de faire entendre ses besoins et sa voix sur ce sujet essentiel du quotidien.
Henri Baile,
Président de la communauté de communes Le Grésivaudan