Le Grésivaudan investit sur le nouveau centre de tri Athanor
Une partie des déchets du Grésivaudan est triée sur le site d’Athanor situé à La Tronche. Un nouvel équipement plus moderne et adapté aux enjeux actuels de traitement des déchets sera mis en service en 2024.
Sommaire
- Le centre de tri est désomais opérationnel !
- Un centre de tri révolutionnaire
- Une chaîne de tri plus performante
- Un groupement de commandes inter-territoires
- Calendrier des travaux
- Implantation du nouveau centre de tri sur le site
- Coût du projet :
- Comment la concertation a fait évolué le projet ?
- Un site pleinement intégré dans son environnement
- Une attention particulière aux hommes et à l’environnement de travail
La construction de ce nouveau bâtiment est prise en charge financièrement par sept collectivités du Sud-Isère, dont Le Grésivaudan, avec le soutien de Citéo, de l'Ademe et de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ces sept collectivités, qui représentent 259 communes et plus de 730 000 habitants, avaient décidé dès 2018 de travailler ensemble pour mutualiser leurs outils industriels de traitement et de valorisation des déchets.
Après la construction de ce nouveau centre de tri, elles se sont également mises d'accord pour la réalisation d'une nouvelle unité de valorisation énergétique, dont la réalisation est programmée pour 2028.
Le centre de tri est désomais opérationnel !
Comment ça marche ?
Athanor nouvelle génération, ce sont des process innovants. Les camions arrivent et déversent les déchets pré-triés par les usagers. Ensuite, place à la phase de tri en grande partie assurée par des robots qui peuvent trier jusqu’à 400 objets par seconde !
Des agents seront également chargés de retirer les objets indésirables qui seront soit revalorisés, soit incinérés, et de vérifier que rien n’a échappé à la vigilance des robots. Puis les déchets sont envoyés vers une immense presse où ils sont reconditionnés en balle d’1 m3, direction les entreprises chargées du recyclage.
Une fois le centre en route, les travaux ne s’arrêteront pas pour autant. L’ancien centre sera démoli pour laisser place à un nouvel incinérateur pour les déchets non valorisables autrement, ainsi pas de rupture de service !
Des visites pour tous !
Le bâtiment a, dès les premiers plans, été conçu pour accueillir des visiteurs et leur permettre de suivre la vie et le parcours des déchets. Pour cela, une salle pédagogique ponctuée de jeux et écrans, est en cours d’aménagement et de scénarisation. Et, depuis les passerelles entièrement sécurisées, il sera possible d’observer, d’en haut, les machines en action.
Une belle façon de s’imprégner de l’importance du tri et de prendre conscience de la nécessité de réduire nos déchets !
Un centre de tri révolutionnaire
Construit en 1992 et propriété de la métropole grenobloise, le site actuel est ancien et ne répond plus aux nouvelles règlementations de la loi sur la transition énergétique. Déjà utilisé par Grenoble Alpes Métropole, le Pays Voironnais, la Matheysine et Le Grésivaudan, le nouveau centre de tri pourra demain absorber les déchets des intercommunalités du Trièves et de l'Oisans, à leur demande.
Le nouveau centre de tri, construit et géré par Paprec pourra gérer 51 000 tonnes de déchets par an. Techniquement, le tri sera découpé en 26 étapes : 14 de tri mécanique et 12 de tri optique, permettant de trier les différents types de résidus en plastique. De plus, l'opérateur prévoit une réduction significative de la consommation énergétique entre l'ancien et le nouveau centre (de 91 kWh à 72 kWh pour une tonne triée).
Une chaîne de tri plus performante
Athanor accueille également une chaîne de tri, aujourd'hui totalement saturée. Demain, les machines seront plus robustes, à la pointe de la technologie et dimensionnées pour absorber des variations importantes de flux. Elles répondront à l'extension des consignes de tri, aux nouveaux standards de Citeo. L'équipement sera alors capable de trier 51 000 tonnes de déchets, contre 40 000 tonnes aujourd'hui.
Un groupement de commandes inter-territoires
Les 7 collectivités concernées par le projet se sont constituées en groupement de commandes afin de mutualiser ces outils inter-territoires et leurs évolutions. Côté gouvernance, chaque partenaire disposera d'une voix dans toutes les instances, peu importe le montant financier de son engagement. Sur le volet financier, les collectivités, déjà utilisatrices du site, cofinancent ce projet, d'un coût de 50,3 millions d'euros, dont 3 millions d'euros de subventions de Citéo, de l'ADEME et de la région Auvergne Rhône-Alpes.
Calendrier des travaux
Il n'y aura pas de rupture de fonctionnement. Le nouveau centre de tri sera d'abord construit sur les espaces disponibles, puis le nouvel incinérateur sera bâti en lieu et place de l'ancien centre de tri (voir schéma d'implantation). La mise en service est programmée pour le 2ème semestre 2024. La conception, la réalisation, l'exploitation et la maintenance ont été confiées à Paprec, qui exploite déjà le site actuel depuis 2020.
Implantation du nouveau centre de tri sur le site
Coût du projet :
53 millions d’euros (dont 5,7 M€ de subventions de l’Ademe, 0,95 M€ de Citéo et 0,5 M€ de la Région Auvergne-Rhône-Alpes). Le Grésivaudan participe à hauteur de 4.27% soit 2.18M€.
Comment la concertation a fait évolué le projet ?
En 2019, les usagers ont pu donner leur avis et émettre des suggestions lors d'un dispositif de concertation, donnant lieu à 3 évolutions majeures.
1. Le traitement des odeurs : la solution consiste a faire circuler l'air avec rejet dans des filtres au charbon actif. Le nouveau centre de tri sera l'un des rares en France à utiliser ce procédé.
2. L'insertion paysagère du site : les collectivités ont retenu un projet à l'apparence non-industrielle des bâtiments afin de l'intégrer au mieux dans son environnement. Le site sera également entouré d'arbres.
3. La valorisation pédagogique des installations : le projet intègre la réalisation d'un circuit de visite destiné à tous types de publics.
Un site pleinement intégré dans son environnement
De hauteur réduite, le projet architectural, dessiné par le cabinet DHA Architectes, offre une façade végétale depuis l'autoroute urbaine.Le projet intègre un schéma de gestion des eaux qui prend en compte l'ensemble des effluents du site. Le site devra répondre aux exigences du label « HQE Bâtiments durables 2016 ».
Enfin, la toiture du bâtiment sera le support d'une centrale photovoltaïque dont la mise en place est prévue au premier semestre 2023, pour une puissance de 550 KWc.
Une attention particulière aux hommes et à l’environnement de travail
Rassemblant plus de 60 agents, le centre de tri comptera 18 opérateurs de tri en cabine, dont 3 opérateurs de pré-tri pour traiter 51 000 t/an. Le flux de refus sera trié par robot pour éviter d’exposer les opérateurs aux produits potentiellement sales ou dangereux. L’opérateur s’engage par ailleurs à assurer plus de 10 000 heures par an de contrat à des personnes en insertion pour l’exploitation et plus de 10 000 heures pour la construction du nouveau centre.